Manger cru et enzymes : une aide indirecte pour gérer les oxalates ?

Manger cru et enzymes : une aide indirecte pour gérer les oxalates ?

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L'alimentation vivante, riche en fruits et légumes crus, séduit de plus en plus par ses promesses de vitalité et de bien-être, des thèmes chers aux valeurs de Biovie. Cependant, au cœur de ces aliments sains se cachent parfois des composés naturels appelés oxalates. Présents dans des végétaux appréciés comme les épinards, les amandes ou le cacao 1, ils soulèvent des questions, notamment pour les personnes sensibles.

Une idée circule : l'alimentation crue, naturellement pourvue en enzymes, pourrait-elle nous aider à mieux gérer ces oxalates ? Cet article se propose d'explorer cette question en profondeur, en s'appuyant sur les connaissances scientifiques actuelles. Nous verrons que si les enzymes des aliments crus n'agissent pas directement sur les oxalates, leur rôle dans l'amélioration de la digestion et de la santé intestinale globale pourrait constituer une aide indirecte précieuse. Démêlons ensemble le potentiel réel de cette approche pour mieux comprendre comment manger cru peut s'intégrer dans une stratégie globale de gestion des oxalates, en optimisant notre digestion et notre santé intestinale.

Les oxalates : mieux les connaître pour mieux les appréhender

Pour comprendre comment notre alimentation peut influencer leur gestion, il est essentiel de savoir ce que sont les oxalates. Scientifiquement, l'oxalate est la base conjuguée de l'acide oxalique, le plus simple des acides dicarboxyliques.1 Dans le monde végétal, ils jouent divers rôles, notamment dans la régulation du calcium, la protection contre les herbivores ou la détoxification des métaux lourds.1 Notre corps en produit également une certaine quantité de manière endogène, comme sous-produit du métabolisme normal, notamment à partir d'acides aminés ou de la vitamine C.1 Cependant, une part significative de notre charge en oxalates provient de notre alimentation (source exogène).2

Les oxalates sont souvent qualifiés d'"antinutriments" car ils ont la capacité de se lier à certains minéraux essentiels, principalement le calcium (Ca²⁺), mais aussi le magnésium (Mg²⁺) et le fer (Fe²⁺), formant des sels insolubles.1 Cette liaison peut réduire l'absorption de ces minéraux par notre organisme. Toutefois, cette caractéristique a aussi un revers potentiellement bénéfique : en se liant au calcium directement dans l'intestin, l'oxalate forme un complexe insoluble qui ne peut pas être absorbé et est éliminé dans les selles.1 Ainsi, la présence de calcium dans le repas peut paradoxalement diminuer l'absorption de l'oxalate lui-même. Il est donc important de nuancer le terme "antinutriment". L'effet réel dépend largement du contexte nutritionnel global (notamment l'apport en calcium) et de la sensibilité individuelle. Il ne faut pas diaboliser des aliments végétaux sains uniquement en raison de leur teneur en oxalates, surtout si leur consommation reste modérée dans le cadre d'une alimentation variée.4

De nombreux aliments d'origine végétale contiennent des oxalates en quantités variables. Certains en sont particulièrement riches :

Tableau : Teneur indicative en oxalates de quelques aliments courants

Aliment

Teneur indicative en Oxalates (par 100g)

Épinards (crus)

Très élevée (ex: 330–2350 mg 1)

Rhubarbe

Très élevée (ex: 1235 mg 1)

Bettes (feuilles)

Très élevée (ex: 874–1458 mg 1)

Sarrasin

Élevée

Amandes

Élevée

Cacao en poudre

Élevée

Betterave (feuilles et racine)

Élevée à Modérée

Patate douce

Modérée

Noix, Noisettes, Cacahuètes

Modérée à Élevée

Son de blé, Farine complète

Modérée

Carottes

Faible à Modérée

Brocoli

Faible

Note : Ces teneurs sont indicatives et peuvent varier selon la variété, les conditions de culture, la saison et le mode de préparation.1

Aliments contenant des oxalates

Absorption et effets des oxalates : ce que dit la science

L'absorption des oxalates alimentaires se produit principalement dans l'intestin grêle et le côlon, bien qu'une petite partie puisse être absorbée dès l'estomac.1 Un facteur clé déterminant l'absorption est la solubilité de l'oxalate : les formes solubles (non liées au calcium) sont plus facilement absorbées que les cristaux d'oxalate de calcium insolubles.1 C'est pourquoi consommer des aliments riches en calcium en même temps que des aliments riches en oxalates peut réduire significativement l'absorption de ces derniers.1

L'absorption intestinale nette d'oxalate est le résultat d'un équilibre complexe entre plusieurs processus. Il existe une absorption passive, qui dépend de la concentration d'oxalate soluble dans l'intestin, mais aussi des mécanismes de transport actif transcellulaire impliquant des protéines spécifiques comme le transporteur SLC26A3.2 Parallèlement, l'intestin est également capable de sécréter activement de l'oxalate depuis le sang vers la lumière intestinale, notamment via le transporteur SLC26A6, limitant ainsi l'absorption nette.2 L'efficacité de ces processus varie considérablement d'un individu à l'autre : en moyenne, seulement 5 à 15% de l'oxalate alimentaire est absorbé 2, mais ce taux peut être plus élevé chez les personnes sujettes aux calculs rénaux.1

Lorsque l'oxalate est absorbé en excès et que les mécanismes d'élimination sont dépassés, il peut avoir des effets néfastes sur la santé. L'effet le plus connu est la formation de calculs rénaux. Environ 80% des calculs rénaux sont composés d'oxalate de calcium.2 Une concentration élevée d'oxalate dans l'urine (hyperoxalurie, généralement définie comme >40–45 mg par jour 2) augmente le risque que l'oxalate se lie au calcium urinaire pour former des cristaux, qui peuvent ensuite s'agréger en calculs.1 Même des augmentations modérées et transitoires de l'oxalate urinaire peuvent favoriser ce processus.3

Outre les calculs rénaux, des niveaux élevés d'oxalates peuvent contribuer à d'autres problèmes :

  • Liaison aux minéraux : Comme mentionné, les oxalates peuvent réduire l'absorption du calcium et du magnésium.1 Des régimes très riches en oxalates et pauvres en calcium sont donc déconseillés.4
  • Néphropathie oxalique : L'accumulation de cristaux d'oxalate de calcium dans le tissu rénal peut endommager les reins.1
  • Inflammation : Les cristaux d'oxalate peuvent déclencher des réponses inflammatoires dans les cellules rénales et potentiellement dans d'autres tissus.2
  • Effets systémiques : En cas d'insuffisance rénale ou d'absorption massive, l'oxalate peut s'accumuler dans le sang et se déposer dans divers organes (os, cœur, etc.), un phénomène appelé oxalose systémique.1

Il est crucial de comprendre que la gestion des oxalates par l'organisme (homéostasie) est un processus dynamique et complexe. Elle dépend d'un équilibre délicat entre les apports alimentaires 1, la production interne 1, l'absorption intestinale 1, la sécrétion intestinale active 2, la dégradation par les bactéries intestinales (voir section suivante) et l'élimination finale par les reins.2 L'intestin joue un rôle central, bien plus complexe qu'une simple porte d'entrée passive. Cibler uniquement les apports alimentaires est une vision réductrice. Améliorer la santé globale de l'intestin – sa fonction barrière, l'équilibre de son microbiote, et l'équilibre entre absorption et sécrétion – apparaît comme une stratégie fondamentale pour maintenir une bonne homéostasie des oxalates. C'est dans ce contexte que l'approche indirecte via les enzymeset la santé digestive prend tout son sens.

Le rôle essentiel des enzymes dans notre digestion

Les enzymes sont des protéines extraordinaires qui agissent comme des catalyseurs biologiques : elles accélèrent des milliers de réactions chimiques essentielles à la vie, y compris la décomposition des aliments que nous mangeons.12 Notre système digestif produit lui-même un arsenal d'enzymes puissantes, principalement dans le pancréas, mais aussi dans la salive, l'estomac et la paroi de l'intestin grêle.13

Les trois principaux types d'enzymes digestives sont :

  • L'amylase : Présente dans la salive et produite par le pancréas, elle initie et poursuit la décomposition des glucides complexes (amidons) en sucres plus simples.12
  • La protéase : Produite par l'estomac (pepsine) et le pancréas (trypsine, chymotrypsine), elle découpe les longues chaînes de protéines en plus petits peptides et en acides aminés absorbables.12
  • La lipase : Sécrétée par le pancréas (et un peu par l'estomac), elle décompose les graisses (triglycérides) en acides gras et glycérol, qui peuvent ensuite être absorbés.12

D'autres enzymes, comme la lactase (pour le lactose du lait) ou la sucrase (pour le saccharose), sont produites par la paroi de l'intestin grêle.12 Sans cette action enzymatique, les nutriments resteraient piégés dans des molécules trop grosses pour être absorbées, conduisant à des carences en nutriments et des symptômes digestifs désagréables comme les ballonnements, les gaz, la diarrhée ou les douleurs abdominales.12

On trouve dans les aliments crus ou peu transformés des enzymes nutritives, c’est-à-dire des enzymes naturelles qui participent à la digestion des aliments dès l’ingestion. Elles complètent le travail de nos propres enzymes digestives, allégeant ainsi le système digestif et favorisant une meilleure assimilation des nutriments. Pensez à la papaïne de la papaye, à la bromélaïne de l'ananas, aux amylases et protéases du miel cru, aux amylases des mangues et bananes mûres, aux lipases de l'avocat ou encore aux enzymes développées lors de la fermentation de la choucroute.5 La question est de savoir si ces enzymes végétales peuvent nous aider, et notamment dans le contexte des oxalates.

Le rôle essentiel des enzymes dans notre digestion

Enzymes végétales et oxalates : une connexion indirecte mais précieuse

Il est important de le clarifier d'emblée : les recherches actuelles n'indiquent pas que les enzymes digestives communes présentes dans les plantes (amylases, protéases, lipases végétales) aient la capacité de dégrader directement et de manière significative les molécules d'oxalate dans notre tube digestif. Leur contribution potentielle à la gestion des oxalates est donc indirecte et passe par d'autres mécanismes liés à l'amélioration de la digestion et de la santé intestinale globale.

Soutien indirect via l'amélioration de la digestion :

L'idée est que si les enzymes végétales aident à mieux décomposer les macronutriments, cela pourrait avoir des effets bénéfiques en cascade :

  • Protéases végétales : En aidant à dégrader plus complètement les protéines alimentaires, elles pourraient réduire la quantité de protéines mal digérées arrivant dans le côlon. Un excès de protéines non digérées peut déséquilibrer la flore intestinale, c’est-à-dire l’ensemble des micro-organismes qui vivent dans nos intestins et soutiennent notre digestion.
  • Lipases végétales : Une meilleure digestion des graisses, potentiellement facilitée par ces enzymes, pourrait éviter l'accumulation de graisses non digérées dans l'intestin. Dans certaines conditions de malabsorption des graisses, ces dernières peuvent se lier au calcium intestinal, laissant ainsi plus d'oxalate "libre" et disponible pour l'absorption. Une digestion efficace des graisses est donc importante pour l'équilibre minéral et l'absorption des oxalates.17
  • Amylases végétales : En participant à la décomposition des glucides, elles pourraient aider à prévenir une fermentation excessive dans l'intestin, source de gaz et d'inconfort, et potentiellement néfaste pour la muqueuse intestinale.

Soutien indirect via l'amélioration de la santé intestinale globale :

Une digestion plus efficace, même si la contribution directe des enzymes végétales est débattue 5, signifie moins de travail et de "stress" pour le système digestif.12 Cela contribue à un environnement intestinal plus sain. Or, la santé de l'intestin est fondamentale pour la gestion des oxalates :

  • Fonction barrière : Un intestin sain possède une barrière muqueuse robuste et sélective.9 Cette barrière contrôle ce qui passe de l'intestin vers le sang. Une perméabilité intestinale accrue (parfois appelée "leaky gut"), souvent associée à une mauvaise santé digestive, pourrait permettre une absorption passive plus importante d'oxalates, en particulier au niveau du côlon.8 Par conséquent, tout ce qui favorise une bonne digestion et la santé de la muqueuse intestinale – et les enzymes végétales pourraient y contribuer indirectement – aide potentiellement à maintenir une barrière efficace et à limiter l'entrée excessive d'oxalates dans l'organisme. La chaîne logique serait : enzymes -> meilleure digestion -> moins de stress intestinal -> environnement plus sain -> barrière intestinale intègre -> absorption d'oxalate mieux régulée.

Soutien indirect via le microbiote intestinal :

Des études suggèrent que certaines enzymes exogènes (provenant d'aliments crus ou fermentés, ou de suppléments) peuvent avoir un effet bénéfique sur la composition du microbiote intestinal.15 Elles pourraient agir un peu comme des prébiotiques, en favorisant la croissance de bactéries bénéfiques telles que les Bifidobacterium et les Lactobacillus.15 En améliorant l'environnement intestinal et en nourrissant sélectivement certaines populations bactériennes, les enzymes présentes dans les aliments crus pourraient donc indirectement créer un écosystème microbien plus résilient et potentiellement plus apte à gérer les oxalates. Cela pourrait se traduire par une meilleure dégradation des oxalates ou par un renforcement de la fonction barrière influencée par le microbiote.2 En résumé, si les enzymes végétales ne sont pas des "anti-oxalates" directs, leur présence dans une alimentation riche en produits crus pourrait contribuer, via l'amélioration de la digestion, de la santé de la muqueuse et de l'équilibre du microbiote, à une meilleure gestion globale des oxalates par l'organisme.

Le microbiote intestinal : un acteur clé dans la dégradation des oxalates

Notre intestin abrite des milliards de micro-organismes (bactéries, levures, virus...) qui forment le microbiote intestinal, un écosystème complexe essentiel à notre santé. Il est important de distinguer les enzymes (des protéines qui catalysent des réactions) des probiotiques (des micro-organismes vivants bénéfiques).13 Le microbiote joue un rôle crucial dans la digestion, l'immunité, et même la gestion de composés comme les oxalates.

Parmi les habitants de notre intestin, une bactérie sort du lot pour son rôle spécifique vis-à-vis des oxalates : Oxalobacter formigenes. Cette bactérie anaérobie (vivant sans oxygène) a la particularité unique d'utiliser l'oxalate comme source quasi exclusive d'énergie et de carbone.2 En dégradant l'oxalate directement dans l'intestin, elle réduit la quantité disponible pour l'absorption. Certaines études suggèrent même qu'O. formigenes pourrait stimuler la sécrétion d'oxalate du sang vers l'intestin, contribuant ainsi doublement à diminuer la charge en oxalate de l'organisme.20

Cependant, tout le monde n'héberge pas O. formigenes. Sa présence tend à diminuer avec l'âge, mais aussi sous l’effet de notre mode de vie moderne, notamment dans les populations des pays industrialisés.20 Plusieurs facteurs influencent sa colonisation :

  • Les antibiotiques : O. formigenes est sensible à de nombreux antibiotiques courants. Leur utilisation, surtout répétée ou à large spectre, peut l'éliminer de l'intestin.20
  • L'alimentation : La bactérie a besoin d'un apport régulier en oxalate pour survivre. Un régime très pauvre en oxalate ou très riche en calcium (qui lie l'oxalate) pourrait défavoriser sa présence.21 Par ailleurs, une alimentation pauvre en fibres alimentaires, indispensables à un microbiote diversifié et équilibré, peut également compromettre son développement.

De nombreuses études ont établi une corrélation inverse entre la présence d'O. formigenes dans l'intestin et le risque de développer des calculs rénaux d'oxalate de calcium récurrents.20 Cela a conduit à des recherches visant à utiliser O. formigenes comme probiotique pour prévenir ou traiter l'hyperoxalurie.22

Toutefois, il serait réducteur de limiter la gestion des oxalates par le microbiote à la seule présence d'O. formigenes. D'autres bactéries intestinales, comme certaines souches d'Escherichia coli, de Bifidobacterium ou de Lactobacillus, possèdent également une capacité, bien que souvent moindre, à dégrader l'oxalate.2 Des recherches récentes suggèrent que c'est plutôt un réseau complexe de micro-organismes, agissant en synergie, qui est responsable de la dégradation globale de l'oxalate dans l'intestin.18 Cela explique pourquoi des personnes dépourvues d'O. formigenes ne développent pas systématiquement de calculs.

L'équilibre et la diversité globale du microbiote sont donc essentiels. Une alimentation riche en fibres variées nourrit un microbiote diversifié et favorise la production d'acides gras à chaîne courte (AGCC), comme le butyrate.18 Ces AGCC sont le carburant préféré des cellules de la paroi intestinale et jouent un rôle crucial dans le maintien de l'intégrité de la barrière intestinale 18, limitant ainsi potentiellement l'absorption excessive d'oxalates. À l'inverse, une alimentation riche en graisses saturées ou en sel peut perturber cet équilibre, réduire la diversité microbienne et potentiellement augmenter la perméabilité intestinale et l'absorption d'oxalates.18 Des études de transplantation de microbiote fécal (FMT) chez l'animal confirment ce lien : modifier le microbiote en transplantant celui d'animaux sains permet de réduire l'hyperoxalurie et la formation de cristaux chez des animaux soumis à un régime riche en oxalates.23

La gestion des oxalates apparaît donc comme une fonction écosystémique du microbiote. Se focaliser uniquement sur O. formigenes est insuffisant. Une approche plus globale, visant à promouvoir un microbiote sain, diversifié et résilient par une alimentation adaptée, est probablement la stratégie la plus efficace à long terme. Et c'est là que l'idée d'une aide indirecte par les enzymes des aliments crus, en soutenant la santé digestive et l'équilibre microbien, trouve sa pertinence.

Manger cru au quotidien : conseils pratiques

Nous avons vu que si les enzymes des aliments crus ne détruisent pas directement les oxalates, elles peuvent jouer un rôle de soutien indirect en améliorant la digestion et en favorisant un environnement intestinal et un microbiote plus sains. Le microbiote intestinal, quant à lui, est un acteur majeur dans la dégradation des oxalates, mais sa capacité dépend de son équilibre global plutôt que de la seule présence d'une bactérie miracle.

Comment intégrer ces informations dans votre alimentation quotidienne ?

  • Viser l'équilibre cru/cuit : La meilleure approche est souvent mixte et personnalisée. Il n'y a pas de règle unique. Écoutez votre corps et observez votre tolérance digestive.16 Variez les modes de préparation : cru, jus, lacto-fermenté, mais si vous souhaitez manger cuit, privilégiez les cuissons douces (vapeur, étouffée, basse température) qui préservent mieux les nutriments que les cuissons agressives comme les cuissons sous pression ou les fritures.

  • Intégrer plus de cru intelligemment :
  1. Si vous n'êtes pas habitué(e), augmentez progressivement la part de cru pour permettre à votre système digestif de s'adapter.
  2. Commencez par des crudités réputées plus digestes : carottes finement râpées, concombre, courgette jeune, avocat, jeunes pousses... avant d'introduire des légumes plus fibreux comme les crucifères (choux, brocoli).16
  3. La mastication est la première étape de la digestion ! Prenez le temps de bien mâcher les aliments crus.
  4. Combinez cru et cuit au sein d'un même repas : une grande salade composée avec des légumes crus variés et quelques légumes cuits (vapeur ou rôtis), des légumineuses ou des céréales complètes peut être un excellent compromis.16
  • Soutenir la santé intestinale globale : C'est la clé pour une bonne gestion des oxalates (et pour la santé en général!).
  1. Misez sur les fibres : Consommez une grande variété de fruits et légumes, des céréales complètes, des légumineuses (si bien tolérées et bien préparées : trempage, cuisson longue). Les fibres sont le principal carburant d'un microbiote diversifié.
  2. Intégrez des aliments fermentés : Choucroute crue, kimchi, kéfir, kombucha, yaourts végétaux fermentés... apportent des probiotiques et des enzymes issues de la fermentation.5
  3. Assurez un apport suffisant en calcium pendant les repas, surtout si vous consommez des aliments riches en oxalates. Le calcium se liera aux oxalates dans l'intestin, limitant leur absorption.1 De bonnes sources végétales incluent les légumes verts à feuilles (pauvres en oxalates comme le chou kale), les graines de sésame (tahini), les amandes(modérément riches en oxalates), les haricots blancs...
  4. Hydratez-vous suffisamment tout au long de la journée.
  5. Limitez les sucres ajoutés, les graisses saturées en excès et les aliments ultra-transformés qui peuvent perturber l'équilibre intestinal.
  • Ne diaboliser pas les oxalates : Rappelez-vous que la plupart des aliments contenant des oxalates sont extrêmement bénéfiques pour la santé par ailleurs (riches en vitamines, minéraux, fibres, antioxydants). Sauf en cas de sensibilité individuelle avérée, de calculs rénaux récidivants ou d'avis médical spécifique, une éviction stricte n'est généralement ni nécessaire ni souhaitable dans le cadre d'une alimentation équilibrée et variée.4

Manger cru au quotidien

Conclusion : L'alimentation vivante, une alliée pour votre équilibre global

Au terme de cette exploration, il apparaît clairement que les enzymes contenues dans les aliments crus ne constituent pas une solution directe et magique pour éliminer les oxalates. Leur rôle est plus subtil, plus indirect. En participant à une meilleure digestion, en facilitant l’absorption des nutriments et en contribuant à la santé globale de l’écosystème intestinal — muqueuse et microbiote compris — l'alimentation vivante s'inscrit dans une stratégie globale de bien-être digestif. C'est cet effet d'ensemble sur notre "deuxième cerveau" qui peut, en retour, aider notre organisme à mieux réguler et gérer les oxalates naturellement présents dans notre nourriture.

L'essentiel est de nourrir votre corps et votre microbiote avec une alimentation la plus végétale, variée et la moins transformée possible. Trouver le juste équilibre entre aliments crus et cuits, celui qui convient à votre constitution et à votre sensibilité digestive, est une démarche personnelle. L'écoute de soi, l'observation attentive de vos réactions et l'expérimentation consciente seront vos meilleurs guides pour composer l'assiette qui vous apporte vitalité et équilibre au quotidien.

Questions fréquentes (FAQ)

Q1 : Manger cru aide-t-il vraiment à éliminer les oxalates ?

R : Pas directement. Les enzymes des aliments crus ne détruisent pas les oxalates. Cependant, manger cru peut soutenir votre digestion et la santé de votre microbiote intestinal. Un intestin sain et un microbiote équilibré peuvent indirectement aider votre corps à mieux gérer les oxalates que vous consommez, notamment en limitant leur absorption et en favorisant leur dégradation par certaines bactéries comme Oxalobacter formigenes.

Q2 : Quels sont les aliments les plus riches en oxalates à surveiller ?

R : Certains aliments végétaux sont particulièrement riches en oxalates, comme les épinards (surtout crus), la rhubarbe, les bettes, le sarrasin, les amandes, le cacao en poudre et certaines noix. Cependant, il n'est généralement pas nécessaire de les éliminer complètement d'une alimentation équilibrée, sauf avis médical contraire, car ils apportent aussi de nombreux nutriments bénéfiques. La cuisson peut réduire leur teneur en oxalates.

Q3 : Les enzymes digestives en compléments sont-elles utiles pour les oxalates ?

R : Les compléments d'enzymes digestives classiques (amylase, protéase, lipase) aident à décomposer les macronutriments mais n'agissent pas directement sur les oxalates. Leur utilité serait indirecte, en améliorant la digestion globale et la santé intestinale. Il existe des recherches sur des enzymes spécifiques dégradant l'oxalate (comme celles issues d'Oxalobacter ou d'autres sources), mais elles relèvent plutôt de thérapies ciblées en développement et non des enzymes digestives standards.

Q4 : Vaut-il mieux manger les légumes crus ou cuits pour gérer les oxalates ?

R : Il n'y a pas de réponse unique. Manger cru préserve les enzymes naturelles (qui aident indirectement) et certaines vitamines, mais peut être moins digeste. La cuisson (surtout à l'eau) peut réduire la quantité d'oxalates dans certains légumes comme les épinards et améliorer la digestibilité, mais détruit les enzymes et certaines vitamines. Une approche équilibrée, combinant cru et cuit selon votre tolérance et les aliments concernés, est souvent idéale.

Q5 : Comment puis-je soutenir naturellement les bactéries qui dégradent les oxalates dans mon intestin ?

R : Pour soutenir Oxalobacter formigenes et un microbiote globalement sain capable de gérer les oxalates, privilégiez une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, grains entiers), car elles nourrissent la diversité bactérienne. Consommez des aliments fermentés. Évitez l'usage excessif et non nécessaire d'antibiotiques, car ils peuvent nuire à ces bactéries. Assurez un apport adéquat en calcium avec les repas, car cela aide à lier les oxalates dans l'intestin, réduisant leur absorption et potentiellement la "charge de travail" pour les bactéries dégradantes.

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