Nettoyage intestinal : 8 méthodes naturelles passées à la loupe

Introduction

Pendant longtemps, je n’ai pas osé parler du nettoyage intestinal. C’est un sujet qui dérange, qui évoque l’inconfort, les odeurs, certains protocoles sont dans le flou au niveau de l'usage, on ne sait pas trop si c'est interdit ou juste polémique. Pourtant, c’est aussi l’un des plus puissants leviers de santé que j’ai expérimenté. J’ai compris qu’on ne peut pas parler de vitalité, de clarté mentale ou d’immunité sans parler de ce qui stagne dans nos intestins et peut provoquer des douleurs abdominales. Et je ne parle pas seulement de ce que l’on mange… mais aussi de ce que l’on retient, de ce que l’on n’ose pas éliminer.

Cet article n’est pas une incitation à la performance du "corps humain propre", à travers l'intestin propre. Il est davantage une invitation à l’écoute, à la présence, et à la remise en mouvement d’un organe sacré : l’intestin. À travers ces huit méthodes naturelles, je vous emmène dans un tour d’horizon nourri à la fois de tradition, de science et d’expérience personnelle, non pas pour trouver la bonne solution mais votre bonne solution, celle qui vous convient. Certaines sont douces, d'autres plus radicales. L’idée n’est pas de tout faire, mais de sentir ce qui vous correspond ici et maintenant, au bon moment pour vous. Et aussi de comprendre ce que vous nettoyez, parce que les intestins restent un terme générique englobant tout un écosystème complexe à lui tout seul. Je vous souhaite une belle découvert de comment passer de l'intestin irritable à l'intestin agréable !

1. Le lavement colonique : l’outil simple et local

C’est la première approche que j’ai testée. Le lavement intestinal (ou lavement colonique) est une méthode simple, localisée au rectum, qui permet d’évacuer rapidement les selles stagnantes, en cas notamment de constipation chronique. Utilisé depuis des millénaires (on en retrouve la trace dans la médecine égyptienne, ayurvédique et dans la tradition chrétienne des Esséniens), il agit comme un petit reset mécanique du bas intestin.

Dans les faits, il s’agit d’introduire dans l'anus une canule anale à lavement de l’eau tiède, parfois additionnée de camomille, de café vert ou de jus d'herbe d'orge. Cela peut se faire de deux façons : à l’aide d’une poire à lavement pour de petits volumes d'eau ou d’un bock à lavement intestinal pour des quantités plus importantes. L’eau est ensuite retenue quelques minutes avant d’être éliminée avec les selles. Sensation de lourdeur au placard, transit régulier immédiat assuré !
Bock, canule stérile et poire à lavement se trouvent très facilement localement en pharmacie.

Une étude publiée dans Gastroenterology Nursing (2009) montre que cette méthode, bien que locale, peut améliorer le confort digestif, réduire les ballonnements et soutenir le péristaltisme et le transit intestinal au niveau des muqueuses intestinales chez les personnes constipées. Entre 1945 et 1960, avec la généralisation des perfusions glucosées, les lavements ou enemas ont été retirés des protocoles hospitaliers ordinaires ; ils ne subsistent plus que comme solution de secours pour l’hydratation/médication.

Mon conseil : c’est une méthode douce à privilégier en cas de constipation ponctuelle, de ballonnements, de maux de tête ou d’émotions qui “coincent”. Elle ne remplace pas un nettoyage en profondeur, mais elle peut être un excellent point de départ pour prendre soin de sa muqueuse intestinale, surtout en pratique autonome à la maison.

Mon protocole personnel : je procède en deux temps : d’abord un lavement à l’eau tiède infusée avec de la camomille, que j’évacue pour débarrasser le côlon de ses résidus ; ensuite, j’introduis aussitôt une petite quantité de jus d’herbe d’orge ou de blé (ou toute autre solution riche en phytonutriments) que je retiens quelques minutes. Inspirée du protocole d’Ann Wigmore, cette seconde phase « hydratante et nutritive » évite la fatigue que l’on peut ressentir après une vidange complète.

2. L’irrigation colonique : un bain intérieur profond

L’irrigation du côlon, c’est une toute autre échelle. Réalisée par un professionnel de santé, elle permet de nettoyer l’ensemble du gros intestin à l’aide d’eau tiède filtrée, injectée par cycles via une canule. J’ai vécu ma première séance avec appréhension, et j’en suis ressortie… comme vidée au sens noble, pas seulement de selles, mais aussi d’un trop-plein émotionnel. Pendant quelques jours, je me suis sentie légère, avec une envie de rester dans un nid douillet. Pour que le processus soit le plus doux possible, il faudra penser à réensemencer la flore intestinale avec des aliments fermentés et/ou des probiotiques.

Le bénéfice le plus visible est une libération de la pression abdominale et une sensation de légèreté mentale. Certaines personnes notent une amélioration du sommeil, de la peau et même de la concentration après quelques séances.

Une méta-analyse dans The Journal of Clinical Gastroenterology (2016) indique que l’hydrothérapie du côlon, si elle est bien encadrée, peut contribuer à restaurer le tonus intestinal, mais nécessite prudence et supervision.

Mon conseil : une à deux fois par an, c’est un grand ménage utile si le terrain est lourd (alimentation transformée, sédentarité, inflammations, stagnations anciennes). Toujours bien se reposer et reminéraliser ensuite.

3. Cures de jus et fibres : douceur et mouvement

Quand j’ai besoin de prendre soin de la santé des muqueuses de mon intestin et de me remettre en mouvement sans violence, je me tourne vers les cures de jus et les fibres. Les jus, riches en enzymes, minéraux et chlorophylle, donnent un vrai coup de fouet aux cellules tout en laissant le tube digestif au repos relatif et apportent en plus une bonne hydratation. Les fibres insolubles, elles, balaient les parois intestinales et nourrissent notre flore. La cure de jus est un bon remède à la mauvaise digestion, c'est une façon simplifiée de se nourrir et de s'assurer en même temps d'une hydratation adéquate.

Le psyllium blond, les graines de chia trempées, les légumes lactofermentés (bénéfiques à la flore intestinale) ou les smoothies verts sont mes alliés favoris dans cette phase.

Une étude de Frontiers in Nutrition (2021) montre que l’apport de fibres prébiotiques augmente la diversité du microbiote et diminue les marqueurs inflammatoires. Cependant, les cures de jus longues peuvent appauvrir le microbiote si elles sont trop liquides et trop fréquentes.

Mon conseil : alterner jus et fibres solides (comme les graines ou légumes entiers) pour un nettoyage en douceur. Écouter le transit et privilégier de courtes durées.

4. Le jeûne : l’art du repos digestif

Je n’ai jamais autant appris sur moi et mon corps qu’en jeûnant, et ça n'a pas toujours été une belle expérience, étant mal encadrée durant l'un de mes jeunes, j'ai vraiment compris que s'il est facile de jeuner, ce n'est pas simple pour autant. Le jeûne, ce n’est pas ne rien faire et contrairement à ce qui est véhiculé, ce n'est pas à la portée de tous. Bien préparé, c'est comme offrir à son corps l’espace de se réparer. En l’absence de digestion, le corps entre en mode "ménage interne" : il recycle les cellules endommagées, nettoie les tissus, élimine les déchets accumulés. On parle d’autophagie.

Le professeur Yoshinori Ohsumi a reçu le prix Nobel en 2016 pour ses travaux sur l’autophagie, montrant à quel point le jeûne stimule les mécanismes de détox cellulaire.

Des chercheurs de l’Université d’Harvard (2020) ont également démontré que le jeûne intermittent favorise la croissance de certaines bactéries bénéfiques du microbiote, notamment Akkermansia muciniphila, connue pour renforcer la muqueuse intestinale.

Mon conseil : commencez par un jeûne intermittent 16/8 ou un jour de jeûne hebdomadaire. Et n’oubliez pas : le jeûne, ce n’est pas une punition, c’est un cadeau fais avec douceur. Les jeunes longs doivent être encadrés par de vrais professionnels, ayant une grande expérience d'accompagnement. Ne jeunez pas à la légère. Préparez votre corps avant et préparez aussi la sortie de jeune, ces deux étapes sont aussi importantes que le jeûne lui-même.

5. Plantes et probiotiques : régénérer en profondeur

Le nettoyage n’est pas que mécanique. Il est aussi régénératif. J’ai longtemps sous-estimé le pouvoir des plantes aux principes actifs efficaces et des probiotiques, ces précieux produits naturels, me concentrant surtout sur une alimentation saine. Aujourd’hui, ils sont au cœur de ma routine.

Le psyllium, l’aloe vera, la mauve, la bourdaine ou encore le triphala en ayurvéda sont de vrais toniques digestifs. Ils agissent sur le mucus, le péristaltisme, la muqueuse intestinale.

Les probiotiques, eux, restaurent la biodiversité de la flore intestinale, souvent abîmée par l’alimentation moderne, les antibiotiques ou le stress.

Une étude parue dans Nature Reviews Microbiology (2017) confirme que certaines souches de probiotiques comme Lactobacillus rhamnosus ou Bifidobacterium longum améliorent non seulement la digestion, mais aussi la santé mentale via l’axe intestin-cerveau.

Mon conseil : pensez toujours à coupler nettoyage + repeuplement. Un intestin vide n’est pas un intestin sain s’il est déserté par ses bonnes bactéries.

6. Fermentation en cascade : le vivant au service du vivant

C’est une approche encore méconnue, mais que j’affectionne particulièrement. Les extraits issus de la fermentation en cascade sont des concentrés de végétaux fermentés plusieurs fois, rendant les nutriments ultra-assimilables. Ils soutiennent le foie, le pancréas, le système nerveux et l’intestin sans agresser.

Je les utilise comme un élixir de terrain. Ils agissent en douceur, nourrissent les cellules et équilibrent le microbiote sans bouleverser l’organisme.

Des publications sur la fermentation multicyclique (J. Funct. Foods, 2018) montrent une meilleure biodisponibilité des polyphénols, antioxydants et enzymes issus des plantes. Une vraie révolution digestive.

Mon conseil : à prendre sur 3 semaines minimum pour un effet régénérant profond, notamment si vous êtes en convalescence, en transition alimentaire, au changement de saison ou après une cure plus forte.

7. Les purges : l’onde de choc nécessaire

Les purges sont les plus radicales des méthodes naturelles. Elles ne plaisent pas à tout le monde, mais elles ont leur place, même si on retient surtout leurs effets laxatifs. Ce sont elles qui m’ont le plus impressionnée en termes d’évacuation des selles... et d’introspection. Les purges n'ont pas qu'une action laxative, elles agissent aussi sur notre lymphe, certains émonctoires, vous pourrez lire à ce sujet "La Vie en Abondance" d'Irène Grosjean, praticienne devant l'éternel de ces protocoles.

À base de sulfate de magnésium, chlorure de magnésium, huile de ricin ou le protocole Pianto, elles provoquent une vidange rapide et massive de l’intestin. Ce n’est pas agréable, mais parfois nécessaire pour relancer une machine à l’arrêt.

Des chercheurs en pharmacognosie (Université de Louvain, 2014) ont confirmé l’action purgative directe de l’acide ricinoléique sur les récepteurs EP3 intestinaux, favorisant des contractions puissantes et ciblées.

Mon conseil : Choisissez un jour calme, et reminéralisez ensuite avec du plasma marin des jus verts ou des bouillons reminéralisants.

8. Nettoyage enzymatique (ZenCleanz) : précision et profondeur

Je garde cette méthode pour la fin, car c’est celle qui m’a le plus interpellée. Il s'agit de nourrir l'organisme en jeunant, c'est extrêmement transformateur. Les nettoyages enzymatiques comme ceux développés par ZenCleanz agissent comme un soin haute technologie du tube digestif, un véritable nettoyage des intestins.
Ils utilisent des enzymes très spécifiques capables de déloger la plaque mucoïde en 48h sans (ou quasi sans) effets indésirables. La plaque mucoïde est un ensemble de résidus collants qui stagnent sur les parois intestinales et sont une véritable accumulation de toxines, de résidus d'aliments non digérés et stockés, de substances nocives, qui empêchent aussi l’absorption des nutriments. Ce n'est pas une théorie, c'est une réalité qui est documentée notamment dans la bibliothèque des plaques mucoïde de ZencleanZ, évacuées par les voies naturelles, sans aucune intervention chirurgicale. Une élimination des toxines en 48h et en douceur.

La première fois que je l’ai fait, je n’en revenais pas. Ce n’était pas juste un nettoyage de la paroi intestinale. C’était un décollage de cette plaque, comme un moulage de mon intestin grêle, et cela sans effets secondaires. L'assimilation des nutriments est vraiment augmentée après une cure avec le kit one de ZencleanZ. J’ai senti mes pensées s’éclaircir, ma peau se tendre, mon ventre respirer à nouveau, alors que j'ai déjà une alimentation riche en enzymes.

Une étude de Cellular Physiology and Biochemistry (2020) souligne que les enzymes digestives végétales améliorent significativement la perméabilité intestinale et la digestion, en particulier les mélanges contenant de la bromélaïne, papaïne et amylase.

Mon conseil : plongez dans l'expérience ! Choisissez un jour pour vous, faites-le en conscience, et écoutez les signaux qui remontent. Car l’intestin, quand on lui rend sa liberté, commence à parler très fort...

Conclusion

Nettoyer ses intestins, ce n’est pas suivre une mode, c'est opter pour une meilleure digestion. C’est revenir à l’essentiel. À ce lieu d’accueil, de transformation, de tri et d’élimination qu’est notre ventre.

Chaque méthode a sa force, sa vibration, son moment. Il n'y a pas une seule solution efficace. Ce que j’ai appris avec le temps, c’est qu’il ne s’agit pas de vider pour vider, mais de créer l’espace. L’espace pour que la vie circule à nouveau.

De mon parcours de 10 ans en santé naturelle, je me rends compte que je suis aujourd'hui plus attirée par l'envie de douceur plutôt que de radicalité, j'ai donc laissé de coté ou baissé la fréquence de certaines méthodes. Ce qui est certain, c'est que d'inclure les nettoyages intestinaux est la meilleure prévention pour optimiser votre santé physique et mentale.

Je vous invite à écouter votre corps, il sait, à tester, à sentir. Et à ne jamais oublier que la vraie santé commence souvent… là où on ose aller voir ce qu’on retient depuis trop longtemps.

Avec douceur et joie,

Aurélie Viard

Questions et Réponses sur le nettoyage intestinal :

Q: Qu'est-ce que le nettoyage intestinal et pourquoi est-ce important ?
R: Le nettoyage intestinal vise à éliminer les déchets et les toxines accumulées dans les intestins pour optimiser la santé physique et mentale. Il s'agit d'écouter son corps et de créer un espace pour que la vie circule.

Q: Quelles sont les méthodes naturelles de nettoyage intestinal présentées dans l'article ?
R: L'article explore huit méthodes naturelles, dont le lavement et l'irrigation colonique, les cures de jus et de fibres, et le jeûne, allant des approches douces aux plus radicales.

Q: Quelle est la différence entre le lavement colonique et l'irrigation colonique ?
R: Le lavement colonique est une méthode simple et localisée au rectum pour évacuer rapidement les selles stagnantes, tandis que l'irrigation colonique est un nettoyage plus profond de l'ensemble du gros intestin, effectué par un professionnel, offrant une sensation de légèreté et des améliorations sur le sommeil et la concentration.

Q: Comment les cures de jus et de fibres contribuent-elles au nettoyage intestinal ?
R: Les cures de jus riches en enzymes et minéraux donnent un coup de fouet aux cellules, tandis que les fibres balayent les parois intestinales, offrant une approche douce pour soutenir la santé de la muqueuse intestinale.

Q: Le jeûne est-il une méthode de nettoyage intestinal efficace ?
R: Oui, le jeûne est décrit comme un moyen de donner au corps une chance de se réparer, favorisant l'autophagie et l'élimination des déchets accumulés. Il peut varier du jeûne intermittent à des périodes plus longues, nécessitant un accompagnement approprié pour les jeûnes prolongés.

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