Réussir sa transition alimentaire !

Réussir sa transition alimentaire !

Aujourd’hui il existe dans le grand public un engouement plus marqué qu’autrefois pour des approches alimentaires différentes de l’incontournable et sacro-saint régime omnivore.

Avant tout changement d’un régime alimentaire pour un autre, il est bon de prendre conscience de certains paramètres indispensables à la réussite de cette période qui peut s’avérer « très délicate » pour certains.

Dans les semaines ou les mois qui suivent le moment où l’on a adopté une nouvelle approche alimentaire, il arrive qu’on souffre de troubles de santé divers. La justesse d’un régime alimentaire gagne à être étudiée avant de le pratiquer. Il arrive dans différents cas, que les maux ou troubles de santé que l’on peut ressentir après l’adoption d’un nouveau « régime alimentaire » trouvent leurs explications non pas dans le régime lui-même, mais dans les « erreurs » commises par les personnes qui le pratiquent.

En effet, il s’avère que l’interprétation personnelle de certains régimes, sans tenir compte du terrain de la personne qui adopte cette nouvelle approche alimentaire, peut être à l’origine de déboires, de désillusions et de multiples troubles de santé.

Ne pas tenir compte de son état de santé avec ses dysfonctionnements éventuels, de son  « terrain » humoral et organique, de sa vitalité, de l’état de sa flore intestinale, de sa capacité d’oxydation (ou potentiel oxydant), etc., contribue à expliquer pourquoi certains vivent mal leur transition alimentaire ou n’arrivent tout simplement pas à s’y adapter.

Aujourd’hui on rencontre de plus en plus sur des forums (Internet) de santé ou de nutrition, des personnes qui se disent très satisfaites des régimes végétalien, végan ou crudivore. En parallèle, on lit  quelquefois des témoignages d’individus très déçus de ces approches alimentaires.                                                                                  

Ainsi apparaissent les camps des « pro » et « anti » crudivore, vegan, végétalien, végétarien, etc.

Avant de conclure que tel régime est foncièrement favorable ou délétère pour la santé, il serait sans doute souhaitable d’avoir une approche intègre, objective, nuancée et souple sans idée préconçue ; que cela soit dans le sens du rejet ou de l’adhésion. Cela demande un véritable travail de recherche et d’étude des nombreux principes théoriques, qu’on gagnera à conjuguer avec de multiples expériences variées réalisées par différentes personnes.

Tous les témoignages et retours d’expérience des uns et des autres, en relation avec un régime alimentaire en particulier, gagneraient à être considérés avec objectivité tout en évitant les explications à l’emporte-pièce ou « standardisées » qui certes nous confortent dans nos « aprioris, certitudes et croyances » mais qui peuvent s’avérer très destructrices pour certains.

En effet, encourager une personne à se maintenir dans une approche alimentaire, alors qu’elle souffre de différents symptômes, sous le prétexte qu’elle vit une période vertueuse de désintoxication, peut s’avérer parfois objectivement très délétère à l’état de santé. Cela illustre le manque de maîtrise et de connaissances de différents paramètres personnels liés à l’homéostasie, à la physiologie digestive et au terrain de chaque individu.

Un symptôme de « désintoxication » qui persiste un peu trop dans la durée devrait éveiller immédiatement la vigilance. Il ne s'agit pas d’un processus d’élimination lié aux vertus du nouveau régime alimentaire. Cela concerne une auto-intoxication (par exemple accumulation de déchets acides nés de digestion incorrecte ou encore d’un excès de fruits aqueux par exemple) dont les crises d’élimination permettent à l’organisme de se libérer de ce surcroît de toxiques. À cela s’ajoutent les symptômes liés aux carences éventuelles provoquées par certaines approches alimentaires.

Tout aliment mal ou incomplètement digéré devient toxique pour l’organisme peu importe s’il est introduit dans un régime végétarien, végétalien, végan ou crudivore.

À l’inverse, rejeter sans nuances, et dans son ensemble, telle ou telle pratique alimentaire, résulte souvent de conclusions catégoriques à partir de certaines expériences constatées ou vécues mais limitées.

À y regarder de plus près, on constate souvent que certaines « mauvaises » expériences liées à tel régime alimentaire résultent d’erreurs commises dans l’interprétation personnelle de ces régimes (manger ou boire trop de ceci ou encore pas assez de cela) et dans d’autres cas, par le manque de personnalisation du régime. Par exemple, en raison d’une consommation excessive de fruits aqueux acides, non pas en valeur absolue, mais en rapport avec la capacité individuelle d’un tel ou d’un tel, à oxyder ces molécules.                                                                                                                                                              

En effet pour certains, la limite sera de 3 fruits aqueux par jour tandis que pour d’autres ce sera 1 seul par jour. On pourra même conseiller parfois d’éviter tout fruit acide ou mi-acide à certaines personnes en rapport avec leur terrain très sensible ou à des moments particuliers de leur vie (période de très grand stress par exemple). Une grande vigilance devra être observée à propos des jus d’agrumes car un verre de 15 à 20 cl est égal à plusieurs de ces fruits.

De plus, pour donner des conseils avisés, il faudra tenir compte de la saison et du climat où cette personne réside, et de son contexte de vie pour être encore plus précis. Comme on vient de le voir, si une personne vit une période fortement stressante ou anxiogène, sachant que ces « moments » sollicitent fortement les réserves minérales de l’organisme, diminuer l’apport d’aliments acidifiants ou acides peut s’avérer judicieux.

Erreurs commises parfois par les « adeptes » de différents régimes alimentaires.

- Il est bon de noter que nos habitudes alimentaires contribuent à « spécialiser » notre flore intestinale. Ainsi, celle d’un végétarien ne sera pas identique à celle d’un omnivore. Passer d’un « régime » alimentaire à un autre demande une période plus ou moins longue d’adaptation de cette flore (familles de bactéries et enzymes), sans quoi même la meilleure alimentation ne pourra être digérée et assimilée correctement.

Par exemple, certains vont consommer trop de crudités, donc de fibres alimentaires sans tenir compte de leur pouvoir individuel et réel à les digérer. L’excès de consommation de crudités est une notion très relative et dépend du pouvoir digestif propre à chaque personne. D’autres ne vont pas assez consommer de sources glucidiques, et vont se voir maigrir intensément, etc.

- Une mauvaise digestion pour « x » raisons peut être à l’origine de carences nutritionnelles, même si en amont l’alimentation est saine, équilibrée et adaptée sur le plan qualitatif et quantitatif au besoin réel d’un individu en particulier.

Parfois on observe des symptômes comme la chute de cheveux, des déminéralisations profondes avec leurs cortèges de symptômes, la perte de poids, la diarrhée, la constipation. Tout cela n’est souvent que l’illustration d’erreurs concernant la physiologie digestive. Ces symptômes sont souvent interprétés à tort comme des supposées crises de désintoxication. En réalité, cela illustre bien souvent des troubles de la flore intestinale - dysbiose et état inflammatoire de la muqueuse digestive - avec leurs cortèges de conséquences (maux ou symptômes) sur l’organisme. C’est parfois aussi l’expression d’un déséquilibre du régime alimentaire (manque de ceci ou excès de cela).

Des digestions chroniquement laborieuses (ballonnements, aigreurs, remontées gastriques, gaz...) peuvent être à l’origine d’une intoxication permanente de l’organisme consécutive à d’importantes fermentations et putréfactions intestinales. Des végétariens, végétaliens, crudivores ou végans sont ainsi parfois de véritables « usines à gaz ambulantes ». En effet on peut fabriquer d’importantes quantités d’alcool dans son organisme et être atteint de cirrhose hépatique sans boire pour autant une seule goutte d’alcool au quotidien. D’autre part, les troubles digestifs chroniques sont aussi à l’origine d’une "toxilymphémie" (intoxication du sang et de lymphe) par altération du bol alimentaire et déséquilibre de la flore intestinale. Cette situation pourra être à l’origine de pathologies d’éliminations telles qu’acné, eczéma, etc. L’intoxication de l’organisme peut générer à son tour l’acidification du corps et provoquer toutes sortes de troubles à terme.

NOTA

Les cancers du tube digestif (foie, estomac, pancréas) évoluent plus rapidement que les autres cancers. Cela s’explique entre autres par le fait que ces tumeurs sont constamment « alimentées » en toxiques et toxines diverses, en raison de l’état de délabrement de la flore intestinale qui imprègne en permanence ces tissus et organes. Cela a été observé de très nombreuses fois par différents professionnels de la santé tel que par le célèbre naturopathe Robert Masson.                                       

Renseignement à propos de l’auteur.

Eric Darche / Naturopathe-hygiéniste
Créateur d’une nouvelle une école de naturopathie et d’hygiénisme sur internet à 100 % en E-learning : ENHED
Auteur, conférencier. Consulte à distance par tél ou par skype.
Tel : 09 50 24 05 34.

Groupe Facebook ouvert à tous où vous pouvez le retrouver : Naturopathie, hygiénisme  et alimentation vivante.

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