Quels sont les pièges à éviter lorsqu'on change d'alimentation ?

Quels sont les pièges à éviter lorsqu'on change d'alimentation ?

Il est bon de noter que nos habitudes alimentaires contribuent à « spécialiser » notre flore intestinale. Ainsi, celle d’un végétarien ne sera pas identique à celle d’un omnivore.

Une mauvaise digestion pour « x » raisons peut être à l’origine de carences nutritionnelles, même si en amont l’alimentation est saine, équilibrée et adaptée sur le plan qualitatif et quantitatif, au besoin réel d’un individu en particulier.

Parfois on observe des symptômes comme la chute de cheveux, des déminéralisations profondes avec leurs cortèges de symptômes, la perte de poids, la diarrhée, la constipation.

Tout cela n’est souvent que l’illustration d’erreurs concernant la physiologie digestive.

Ces symptômes sont souvent interprétés à tort comme des supposées crises de désintoxication. En réalité cela illustre bien souvent des troubles de la flore intestinale - dysbiose et état inflammatoire de la muqueuse digestive - avec leurs cortèges de conséquences (maux ou symptômes) sur l’organisme.

C’est parfois aussi l’expression d’un déséquilibre du régime alimentaire (manque de ceci ou excès de cela).

Des digestions chroniquement laborieuses (ballonnements, aigreurs, remontées gastriques, gaz...) peuvent être à l’origine d’une intoxication permanente de l’organisme consécutive à d’importantes fermentations et putréfactions intestinales.

Des végétariens, végétaliens, crudivores ou végans sont ainsi parfois de véritables « usines à gaz ambulantes ». En effet on peut fabriquer d’importantes quantités d’alcool dans son organisme et être atteint de cirrhose hépatique sans boire pour autant une seule goutte d’alcool au quotidien.                                                                                                   

D’autre part les troubles digestifs chroniques sont aussi à l’origine d’une toxilymphémie (intoxication du sang et de lymphe) par altération du bol alimentaire et déséquilibre de la flore intestinale. Cette situation pourra être à l’origine de pathologies d’éliminations telles qu’acné, eczéma, etc.

L’intoxication de l’organisme peut générer à son tour l’acidification du corps et provoquer toutes sortes de troubles à terme. Pour éviter ces différents symptômes liés à une digestion laborieuse, il suffit de respecter la physiologie digestive :

- Les associations alimentaires compatibles et incompatibles en évitant de consommer les fruits aqueux acides comme les agrumes (orange, citron, pamplemousse, mandarine, etc.) mais aussi tous les fruits aqueux mi-acides comme la pomme, la poire, la cerise, l’abricot, etc., à un repas où l’on a consommer des féculents ou céréales, car cela va entraver leur digestion et être à l’origine de gaz et de ballonnements.

- Ne pas boire de grandes quantités d’eau pendant un repas au risque de diluer à l’excès les sucs digestifs et entraver le processus digestif.

- Ne pas boire de jus de fruits, de sirop, de sodas, pendant un repas.

- Laisser passer 4 heures minimum après un repas avant de manger quoi que ce soit, même un bout de chocolat ou un biscuit.

- Laisser passer 2 heures après un repas avant de boire même de l’eau, sauf dans le cas d’une soif urgent et intense. Dans ce cas exceptionnel on boira juste un petit peu d’eau pris gorgée par gorgée.

- Certaines personnes vont avoir tendance à consommer trop de céréales ou de féculents ou d’amidon, ou à grignoter en permanence ces aliments, ce qui peut conduire à l’hémogliase (sang épais) ainsi qu’à l’excédent pondéral ou l’obésité. Cela peut aussi favoriser la production très élevée d’acides gras saturés d’où l’athérosclérose. Ces excès alimentaires peuvent en outre acidifier l’organisme.

Il suffira de modérer et de réduire sa consommation de ces aliments.

On peut préciser ici, qu’il est conseillé d’associer les glucides à des protéines au même repas, bien que certaines personnes affirment que cela est une association alimentaires incompatible.

L’apport de protéines contribuera à favoriser la sensation de satiété.

De plus la présence de sucre contribue à une meilleure assimilation des acides aminés issue des protéines animale, particulièrement.

Différentes personnes vont consommer trop d’oléagineux dans le but d’assurer leur besoin en acides aminés…, ce qui pourra être à l’origine d’un épuisement hépatique (mauvaise haleine, selles décolorées, teint jaune, nausées, perte d’appétit...). 

- La consommation excessive de féculents ou de céréales associées à des légumineuses, favorise les troubles digestifs. Cet excès concerne particulièrement les personnes qui par cette pratique espère assurer un bon apport de tous les acides aminés essentiels.

- Certains adeptes du régime « macrobiote » peuvent altérer leur santé dans certains cas. L’alimentation macrobiotique met essentiellement l’accent sur les céréales complètes, les fruits et les légumes peu transformés. On trouve différentes « déclinaisons » de ce régime.

Ainsi certains « macrobiotes » consomment 70 % de céréales et 30 % de légumes avec un apport important de fritures parfois. Cette pratique est délétère pour le foie.

Il convient de réduire sa consommation de céréales et d’augmenter un peu sa consommation de légumes cuits et crus, tout en freinant sa consommation de fritures.

- On peut rencontrer parfois des gens qui consomment trop de fruits aqueux (nutriments + eau + acides, comme les agrumes mais aussi les pommes, poires, cerises, abricots, etc.). Dans ce cas, on pourra constater une perte de vitalité, de poids, de la sexualité, mais aussi de l’anémie, un assèchement de la peau et son vieillissement prématuré, une déminéralisation profonde de l’organisme, etc.

Ainsi dans certains cas, ce n’est pas le régime végétalien, végan ou crudivore qui est à remettre en question en valeur absolue mais la manière dont il est vécu avec des pratiques peu recommandables. Par exemple, certains consomment d’importantes quantités d’agrumes chaque jour ou boivent un litre ou plus de ces fruits quotidiennement.

Il est pertinent de réduire sa consommation de fruits aqueux acides et mi-acides en l’adaptant à sa capacité personnelle à oxyder ces aliments. Les personnes maigres et sous-vitales (sensible au froid, à la chaleur et à l’effort) auraient intérêt à consommer peu de fruits aqueux acides ou mi-acides.

Parmi les différents régimes évoqués dans cet article, certaines personnes qui les suivent, ne consomment pas assez d’oléagineux ou d’huile végétale. En effet, certains végétaliens ou végans (mais pas tous) considèrent que les fruits à coque (noix, noisette, etc.) ne constituent pas l’alimentation naturelle de l’homme et donc ne les consomment pas ou très peu.

De plus certains d’entre eux ne consomment pas d’huile en bouteille, car ils considèrent que c’est contre nature puisqu’ayant nécessité l’intervention de l’homme pour obtenir le produit transformé.

Un manque d’acide gras important comme les Oméga 3 ou 6, aura de nombreuses conséquences : troubles cognitifs, de l’humeur, de la mémoire, problèmes cardiovasculaires, etc.

En consommant à chaque repas une cuillère à soupe d’huile riche en oméga 3 ou 6 (chanvre, lin...) de première pression à froid et d’origine biologique, entre autres permettront de parer ces manques.

Même si le règne végétal est riche en protéines, différents crudivores, végétaliens, végétariens ou végans peuvent être carencés en acides aminés en raison d’une incapacité digestive à les extraire des végétaux.

Certains crudivores, végétariens, végétaliens ou végans (mais pas tous) affirment qu’ils ont faim en permanence durant la journée, bien qu’ils aient le sentiment de manger une bonne quantité de crudités, mais aussi de glucides sous forme de bananes ou de pommes de terre, par exemple.

Lorsque la satiété n’est pas atteinte de manière régulière, cela correspond à un « manque » au niveau sanguin ou intra-cellulaire.

Ce déficit peut concerner le glucose, les acides aminés ou d’autres molécules dont l’organisme a besoin.

Cette carence peut résulter d’une incapacité pour l’organisme à digérer correctement le bol alimentaire en raison de troubles digestifs ou d’un déséquilibre de la flore intestinale, ou d’une carence en enzymes digestives.

Dans d’autres cas, cela peut être le résultat d’une hypoglycémie réactionnelle, due à une résistance à l’insuline ou à la consommation excessive de sucres à indice glycémique élevé qui provoque une montée soudaine de glucose dans le sang. Cette dernière sera immanquablement suivie d’une hypoglycémie dite « réactionnelle » et de l’envie de manger de nouveau. 

La solution est de réduire sa consommation de végétaux au moins momentanément et de procéder à un « réglage alimentaire individualisé » avec l’aide éventuellement d’un professionnel de la santé, afin de supprimer toutes les causes pouvant favoriser une digestion imparfaite et au contraire augmenter sa capacité digestive.

La carence en vitamine D d’origine animale ou végétale, pour différentes raisons.

La vitamine D est une vitamine liposoluble (soluble dans les graisses ou les lipides). Chez l’humain, la vitamine D se forme à partir d’un dérivé du cholestérol sous l’action des rayonnements UVB du soleil (D-cholécalciférol) et aussi suite à l’absorption d’aliments précurseurs en vitamine D, que le foie et les reins permettent de transformer en vitamine D active (D-ergocalciférol).

Avec l’âge (plus ou moins à partir de 65 ans), la carence nutritionnelle, les divers polluants alimentaires mais aussi atmosphériques, l’utilisation de crème solaire, etc., la synthèse de vitamine D par l’organisme diminue peu à peu.

La vitamine D fait l’objet de recherches scientifiques très importantes.

Au-delà de sa fonction notoire contre la décalcification et le rachitisme on apprend que la vitamine D, lorsqu’elle est présente en quantité suffisante dans le sang, contribue à moins de cancers, d’infarctus, de fractures, de douleurs articulaires, d’infections, de dépressions, voire même de démence, etc. (Voir le livre : Vitamine D, mode d’emploi de Brigitte Houssin aux éditions Thierry Souccar)                                                                                             

Une supplémentation en vitamine D est pertinente pendant les périodes froides d’octobre à mai environ, dans l’hémisphère nord. Choisir de préférence une vitamine D issue du lichen pour son apport en vitamine D3 et non de la suif de mouton souvent chargé en toxiques absorbé par le mouton tels que des produits phytosanitaires.

Partager ce contenu