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Pourquoi faire un jeûne ou une cure détox ? par Eric Darche

Pourquoi faire un jeûne ou une cure détox ? par Eric Darche

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Aujourd’hui, dans tous nos actes quotidiens, nous avons de plus en plus besoin de la validation scientifique par des spécialistes de tout et de rien. Sans quoi nous ne sommes plus capables de penser, de ressentir et de déterminer par nous-mêmes ce qui nous est favorable.

Il n’est pas judicieux de dénigrer la Science bien au contraire, mais le recours quasi systématique à celle-ci conduit à adopter de temps à autre, des raisonnements erronés, avec bien souvent un raisonnement purement scientifique coupé de l’expérience.

Certains pensent que les cures « détox » c’est du « bidon ». Et à grand renfort d’explications « scientifiques et techniques », ils vont tenter de vous en faire la démonstration.

D’autres encore vous expliquent que si vous vous sentez mieux après une cure de jus de légumes suivie pendant quelques jours, c’est uniquement dû au fait que, pendant cette période, vous n’avez plus consommé d’aliments auxquels vous étiez allergiques ou intolérants.

Ceci étant, on peut noter effectivement des allégations mensongères par rapport à tel complément alimentaire censé avoir des vertus « détox » favorisant l’élimination des déchets accumulés dans l’organisme.

On ne peut nier que le fait de restreindre son alimentation en quantité et en qualité (moins de classes alimentaires différentes) nous permet effectivement de consommer moins de toxiques, tout en supprimant ponctuellement les aliments auxquels nous sommes allergiques ou intolérants.


Selon Claude Lagarde, docteur en pharmacie et biologiste :

« Le drainage (ou détox) est une stimulation de la fonction de filtration du sang et de l’élimination par les émonctoires (peau, poumon, rein, intestin). Les moyens employés sont variés : plantes en infusion ou aliments à vertus détoxinantes, massages, lavements intestinaux, etc (...) Dès lors que le processus de détoxication débute, les toxines quittent massivement la zones où elles se sont accumulées et s’éliminent par les émonctoires qui peuvent alors se retrouver saturés chez les personnes les plus sensibles ou les plus intoxiquées. Une telle situation peut se manifester par divers signes : maux de tête, nausées, fatigue, insomnie, diarrhées, congestion ORL, mictions fréquentes, éruptions cutanées, douleurs musculaires, etc. »

Différents mécanismes de protection et de désintoxication de l’organisme.

Les monodiètes, surtout de jus de légumes ou de fruits, contribuent souvent à détoxiquer l’organisme, non seulement en raison de leurs propriétés biochimiques, mais aussi grâce à un phénomène indirect dont on va parler avec l’étude des mécanismes du jeûne.

On note chez certaines plantes, légumes ou fruits une capacité cholagogue ou cholérétique qui contribue à des processus de détoxination de l’organisme.

Dans son ouvrage « L’alimentation ou la troisième médecine », le docteur Seignalet précise :

« (...) L’épuration des déchets sortant des articulations se fait souvent par voie biliaire ou à travers la paroi colique, entraînant des troubles intestinaux ».

Définition :
- Cholagogue :  une substance cholagogue a pour effet de faciliter l’évacuation de la bile vers l’intestin en provoquant une chasse biliaire à partir de la vésicule qui se vide en se contractant.

- Cholérétique : substance qui favorise la cholérèse, c’est-à-dire la production ou la sécrétion de bile par le foie.

C’est en faisant abstraction des nombreuses molécules et de leurs actions, qui se trouvent dans différents fruits, légumes et plantes dont on vient d’étudier les actions, que certaines personnes arrivent à conclure qu’il n’y a pas vraiment de propriétés biochimiques spécifiques à ces aliments « réputés détox » permettant d’expliquer les processus de détoxication de l’organisme.

Les plantes et les fruits et légumes apportent de nombreuses vitamines, minéraux, oligo-éléments et polyphénols  qui participent indirectement à des processus de protection de l’intégrité cellulaire par la neutralisation de molécules toxiques pour l’organisme tels que les radicaux libres.

« La protection endogène est assurée par des enzymes chargées de l’inactivation des radicaux libres. L’enzyme SOD et le glutathion peroxydase catalysés par le cuivre, le manganèse, le zinc ou le sélénium (JADOT 1988). »

L’action anti-radicalaire de l’organisme peut être amplifiée par l’apport de nutriments divers appelés antioxydants ou piégeurs de radicaux libres (Vitamine E, A, C, les flavonoïdes et les polyphénols des vitamines P).

Dans le cas présent, sans parler pour autant de cure « détox », les fruits, les légumes et les plantes participent par leurs composants à des processus de « protection » de l’organisme par la neutralisation et l’élimination de molécules toxiques comme les radicaux libres.

Rappel : les radicaux libres sont des molécules chimiques instables produites lors de certains processus utiles pour l’équilibre cellulaire parce qu’ils permettent la destruction des cellules non conformes. Par contre, ils peuvent aussi générer des dégâts dans l’organisme lorsqu’ils sont présents en excès.

D’autre part des processus de sulfoconjugaison se produisent dans le foie, qui permettent à l’organisme d’éliminer des produits comme les pesticides, herbicides, etc. Le soufre est indispensable à ce processus qui permet au foie d’éliminer une très grande partie des substances chimiques toxiques pour l’organisme. On peut en trouver dans les radis, l’ail, les échalotes, l’oignon, la ciboulette, le poireau, le brocoli, le chou-fleur, le chou de Bruxelles, le kale, le brocoli, le chou-rave, le rutabaga, le navet, le chou vert, le chou rouge, les fruits oléagineux (noix, amandes, noisettes)...

Un autre phénomène contribue aux mécanismes des « cures détox ». La diète hydrique en elle-même permet de déclencher des mécanismes d’épuration de l’organisme. Pour comprendre ce qui se passe dans la diète hydrique, il serait intéressant de voir au préalable les mécanismes déclenchés par un jeûne total à l’eau.

Pourquoi jeûner ?
Un jeûne consiste à s’abstenir de toute alimentation solide ou liquide sauf d’eau pure. Les animaux s’y soumettent naturellement et instinctivement quand ils sont blessés ou malades. Assez naturellement l’Homme perd l’appétit quand sa santé s’altère.

Dès qu’on jeûne, au lieu de s’alimenter avec des aliments venant de l’extérieur, on se nourrit de « l’intérieur » par l’autolyse de ses propres tissus qui vont nous apporter tous les nutriments dont nous avons besoin en termes de minéraux, vitamines, enzymes, lipides, acides aminés, glucose, etc.

En même temps que les tissus sont autolysés ou « brûlés », de nombreux toxiques accumulés dans les tissus conjonctifs (parenchymes), les tissus de soutien et les graisses de l’organisme vont être remis en circulation pour être éliminés.

Ce processus initie une désintoxication de l’organisme qui se déleste ainsi de ses surcharges et de ses toxiques. C’est par ce même mécanisme qu’on peut observer après avoir jeûné (entre le repas du soir et du matin, période pendant laquelle on ne mange pas) pendant 8 à 10 heures, une urine matinale jaune foncé (car chargée en déchets et notamment en bilirubine), alors que celle de la journée est blanche ou jaune très clair.


Le bilirubine est un pigment brun jaunâtre produit par la dégradation de globules rouges. Cette substance est présente dans le foie et s’élimine normalement avec la digestion.

Tous les matins en période normale (hors jeûne et diète) entre 1 heure et 3 heures, une hydrolyse inflammatoire va se déclencher au niveau de l’hypophyse, relayée par les surrénales grâce à une enzyme « l’hyaluronidase » qui va remettre en circulation les toxiques (accumulés pendant la journée dans les tissus conjonctifs) pour les éliminer notamment via les reins.

En période de jeûne ce phénomène est exacerbé, c’est pour cela que l’on peut constater des vomissements de bile et de mucus, des urines très chargées, des pertes vaginales, etc., qui sont en fait des processus (ou des crises) d’élimination. Tout ceci est possible grâce à l’économie d’énergie dépensée habituellement par la digestion et l’assimilation de nos repas quotidiens.

Pendant un jeûne, on constate également l’autolyse des tissus pathologiques (épanchements, tumeurs, floculats, kystes, tissus sclérosés), ainsi que celle des protéines musculaires et les triglycérides adipocytaires. Cette autolyse (ou auto-digestion) des tissus s’effectue en raison inverse de l’importance de ceux-ci.

Plus le tissu est pathologique, vieilli, sclérosé, tumoral, moins il est important pour la conservation et la continuation de la vie et plus il subit l’autodigestion. Par contre, plus le tissu est noble (cœur, système nerveux, glandes endocrines), moins il subit (ou très peu) l’autolyse. Le processus est dirigé avec une intelligence surprenante et fantastique. Ce sont ces mécanismes qui expliquent dans certains cas, l’autolyse de dépôts, de kystes, de fibromes, et même de tumeurs pendant le jeûne. C’est pour ces raisons que certains ont déclaré : « le jeûne c’est un peu comme une opération chirurgicale sans scalpel ».

Le jeûne thérapeutique en France doit impérativement être suivi par un médecin.

Dans la mort par famine, les pertes organiques suivantes ont été constatées : graisses 91 %, muscles 56 %, rate 63 %, sang 17 %, cœur 2 %, système nerveux 0% (approximativement.)

Provenance du glucose pendant le jeûne

Le foie ne contient que 75 à 150 grammes de glucose en réserve. Dès le second jour de jeûne, ces réserves sont épuisées, c’est pour cela que la néoglucogenèse est très active chez le jeûneur. Chez un homme à jeun depuis deux jours, 60 % du glucose néo-formé provient de la conversion des acides aminés, 25 % des lactates et des pyruvates (cycle de cori) et 15 % seulement du glycérol (corps gras).

Au-delà de cinq jours de jeûne, la néoglucogenèse s’effectue principalement à partir des substrats lipidiques. Dans le jeûne prolongé, le cerveau cesse d’être glucodépendant et acquiert la capacité d’utiliser les corps cétoniques qui dérivent de l’oxydation des acides gras par le foie.

Contrairement à ce que certaines personnes suggèrent, les jeûnes et les cures individualisés c’est-à-dire, adaptés à chaque personne, ont de véritables effets détoxifiant et régénérant, ce que la science valide grâce à différentes études.

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