Quels sont les secrets des zones bleues sur la longévité ?

Quels sont les secrets des zones bleues sur la longévité ?

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C’est en 2000, qu’un universitaire italien et un démographe belge ont découvert, dans les montagnes de la province de Nuoro en Sardaigne, la plus grande concentration d’hommes centenaires connue dans le monde. Ils délimitèrent cette zone sur la carte avec un trait de stylo bleu, ce qui lui donnera son nom de zone bleue.

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 Quelles sont les 5 zones bleues ?

Une zone bleue est définie comme « Un territoire qui concentre un nombre très largement supérieur à la moyenne de personnes très âgées, et notamment de centenaires, en bonne santé. »

En 2017, 5 zones étaient identifiées dans le monde :

  • la province de Nuoro en Sardaigne.

Première à avoir été découverte, cette province très montagneuse fait partie d’une des 3 zones bleues de Sardaigne : Ogliastra, Barbagia et Sud Sardaigne.

  • l’île d’Ikaria en Grèce.

Située à l’est de la mer Egée, elle est presque entièrement recouverte par une montagne, dont le sommet culmine à 1040m.

  • l’île d’Okinawa au Japon.

Île la plus au sud de l’archipel nippon, elle est surnommée le « Hawai japonais », et bénéficie d’un climat marin sub-tropical.

  • la péninsule de Nicoya au Costa Rica.


Assez montagneuse, cette péninsule fait partie de la province la plus aride du pays.

  • Loma Linda en Californie.

La grande majorité de ses habitants appartiennent à la communauté des adventistes du septième jour, et sont très croyants.

Quelles sont les caractéristiques des zones bleues ?

Toutes situées dans l’hémisphère nord, les zones bleues et leurs populations sont assez différentes les unes des autres par leur géographie, leur culture, leur religion, etc. Pourtant des points communs se détachent.

Grâce à leur climat ensoleillé, assez chaud, et à leur relief plus ou moins montagneux, ces oasis bénéficient d’un environnement sain et préservé en termes d’écologie, avec une bonne qualité d’air et d’eau.

Ce relief, à minima vallonné, a créé une frontière invisible avec le reste du monde. Une sorte de cocon, protégeant la vie de famille, et celle de la communauté. D’ailleurs, il existe une grande solidarité entre les habitants.

Un autre point commun aux habitants des zones bleues, c’est leur style de vie, en harmonie avec la nature, ses rythmes, et loin du stress des grandes villes.

L’agro-pastoralisme est très majoritairement pratiqué. Ajouté au relief, plus ou moins accidenté, il contribue à fournir une activité physique assez soutenue pour la population

Pourquoi la longévité est plus grande dans les zones bleues ?

Les habitants des zones bleus vivent plus âgés, mais aussi en meilleure santé.

La génétique a été évoqué comme facteur favorisant, mais elle ne suffit pas à expliquer un tel phénomène.

Il apparaît que les interactions sociales et familiales jouent un grand rôle dans cette longévité. Les aînés sont très entourés et respectés par les plus jeunes. Dans la plupart des zones bleues, comme au Japon, plusieurs générations cohabitent sous le même toit. Ce qui a un effet stimulant, et aide à lutter contre la dépression.

L’activité physique y a une grande place. Quel que soit leur âge, les habitants cultivent leur potager, marchent, font du vélo.

Un environnement sain, loin du stress de la ville, est très bénéfique. La péninsule de Nicoya et sa philosophie de la « Pura Vida », c’est-à-dire « le bien-être est le plaisir », en est le parfait exemple avec ses 13% d’habitants de plus de 90 ans.

Mais tout cela ne serait rien, si ce mode de vie n’était pas accompagné d’une alimentation saine. En effet, tous consomment des produits locaux, loin de l’industrie alimentaire.

Quelle est l’alimentation des habitants des zones bleues ?

Selon les zones bleues, on trouve des régimes différents. Par exemple, les habitants d’Ikaria mangent du poisson, tandis que les ceux de Nuoro consomment de la charcuterie.

Il y a quand même un point commun à tous : leur alimentation.

Elle est essentiellement d’origine végétale et composée de légumes, de fruits et de céréales complètes. Les produits d’origine animale (viande, poisson, fromage) sont consommés en petites quantités ou alors réservés aux fêtes. Sauf à Loma Linda, où la population est végétarienne.

Ensuite, chaque région va s’adapter à son environnement :

  • Les Okinawaïens mangent du tofu à tous les repas, des algues, ou des fruits, comme le noni, qui est très concentré en vitamine C.

  • Les Costa Riciens consomment des tortillas de mais, fortes en vitamine B3, des légumes et des haricots riches en fibres.

  • Les Ikariotes appliquent le régime méditerranéen : légumes, poisson, huile d’olive et aliments complets.

  • Les Sardes privilégient les produits laitiers (à base de lait de brebis et chèvre), qu’ils produisent eux-mêmes.

3 leçons pour améliorer sa longévité :

Même s’il est assez difficile d’avoir le même mode de vie qu’un habitant d’une zone bleue, on peut tout de même changer quelques habitudes pour améliorer notre longévité.


Tout d’abord, il est nécessaire de modifier son alimentation afin de retrouver le goût de « mieux manger ». Pour ce faire, on va privilégier au maximum les produits bio cultivés localement, réduire son apport en protéines animales, et éliminer au maximum les plats industriels et autres produits raffinés.

Ensuite, dans nos sociétés où tout doit être fait « en vitesse », il va falloir prendre le temps de réapprendre à bouger. L’activité physique fait du bien au niveau cardio-respiratoire, mais aussi au niveau mental. Et si on a la chance de pouvoir la pratiquer en dehors d’un milieu urbain, on peut se reconnecter avec la nature, et retrouver un peu de cet air sain qui réussit si bien à ces centenaires.

Enfin, il faut renouer le contact avec les autres, que ce soit dans le cadre familial, amical ou associatif. Cela permet d’ouvrir son esprit, de se créer tout un réseau de soutien en cas de besoin et de diminuer le stress.


Sophie Ely

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